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10 décembre 2016 6 10 /12 /décembre /2016 22:58

 

 

 

 

Tout d'abord, difficile de me joindre à la commedia dell'arte des Fêtes de Fin d'Année, car le cœur n'y est vraiment pas. Après tout ce que j'ai encore vu au cours de ces 365 jours du quotidien 2016, il m'est impossible de faire comme si rien ne s'était passé et de conclure que la vie est faite de hauts et de bas, mais que l'important est de relativiser en gardant le sourire. C'est devenu pour moi les coulisses de l'exploit ! Car pendant le parcours du combattant, les forces s'amenuisent. 

 

C'était bon avant, au temps où les hommes prenaient encore le temps du bon vivre ensemble, ou je croyais  appartenir à une famille, aujourd'hui devenue fantôme et virtuelle, ne communiquant plus qu'à travers internet, mails, sms, skype, et les réseaux sociaux ; où les hommes prenaient encore le temps de penser, de croire en des lendemains meilleurs et de regarder leurs voisins autrement que de futurs cas sociaux. Et oui ! Quelle famille ne compte pas un membre ayant dû se frotter douloureusement à cette réalité et se retrouver sur le bas côté, méprisé, ignoré, rejeté ou mis en quarantaine si condamné au chômage longue durée.

 

Oui, c'était bon avant, au temps où l'emploi était encore un droit permettant une vie décente et l'accès aux rêves ; où la crise s'accompagnait de compassion, d'empathie, de solidarité, et non pas de faux-semblants, de condescendance, d'égoïsme, d'indifférence et d'arnaques en tout genre dans une société en voie de devenir une véritable cour des miracles. La réalité n'est pas toujours bonne à dire, mais à chacun son ressenti, sa croix à porter dans cette société humaine ténébreuse, machiavélique, où je me demande encore quels sont les codes permettant d'y trouver sa place dans la quiétude et la sérénité, la paix et la fraternité ! Il ne s'agit pas d'un refrain de vieux ringards, nostalgiques et passéistes. Seulement la description d'une émotion, d'un vécu relégué au passé comme un paradis perdu.

 

N'est-il pas devenu indispensable d'écarter les œillères de ceux qui continuent à imiter les autruches, en espérant ne pas être éclaboussés par la pauvreté grandissante intergénérationnelle ? Sont-ils vraiment conscients que cette misère croissante est le signe d'une société très malade et qu'ils ne seront pas épargnés, quand la soupape de sécurité ne jouera plus son rôle de maintenir la pression ? De se poser les bonnes questions en commençant par celle-ci : qu'avons-nous fait de ce monde ? Dans quelle voie sans issue nous sommes-nous engagés sans voir plus loin que le bout de notre nez ? Et maintenant, qu'allons-nous faire ?? Et surtout, qu'allons-nous devenir ?

 

Aujourd'hui, nous flottons dans le déni des réalités, en inventant des excuses, en débattant de solutions à coups de promesses pour gagner du temps ; se satisfaire du présent ! Et surtout se déculpabiliser de notre passivité, de notre attentisme. Prévenir pour mieux guérir ???? Pas question ! Ou alors, toujours quand il est trop tard !!!

 

Alors, il faut jouer des coudes dans le flot de la masse humaine exponentielle, où désormais il est compté cinq générations à se côtoyer durant la période du vivant. A noter que cette nouvelle donnée, plus inquiétante que réjouissante, ne concerne que les pays occidentaux bien sûr, ayant les moyens de tout mettre en œuvre pour retarder le retour à la poussière. Pour les autres, c'est encore la sélection naturelle qui se charge de gérer l'horloge biologique et sans excès de durée, voir même arrêter les aiguilles dès les premières heures de la vie, en faisant mourir de faim des millions d'enfants. Mais chut ! Voilons-nous la face pour ne pas voir ce spectacle de millions d'humains qui meurent de pauvreté, de misère et affamés sous d'autres latitudes. (Entre 2011 et 2013, encore 842 millions d’adultes et d’enfants souffraient d’un problème de sous-nutrition dans le monde, ce qui représente 12% de la population mondiale).

 

Alors que dans nos contrées, c'est la grande bouffe et le gaspillage, même si les restos du coeur continuent à faire recette de la précarité en soutenant nos pauvres, eux aussi en forte augmentation, à s'agglutiner sur les trottoirs en offrant le spectacle de la fatalité et que les passants blasés ignorent de peur d'être "contaminés" comme l'approche d'une maladie honteuse !

 

Aujourd'hui, c'est la peur du lendemain, le repli sur soi, le rejet de l'autre, la susceptibilité exacerbée, la perte des valeurs à en trouver d'autres ou raviver celles qui tombent dans l'obscurantisme, la barbarie, le mépris de l'humain et de sa dignité, avec toutes les dérives d'une démographie dont l'overdose empêchera de conserver le bien-être de vivre, quand le gâteau à partager ne pourra plus contenter tout le monde et creusera encore davantage les inégalités et les injustices. 

 

Il y a bien les manifestations, les descentes dans les rues où les révoltes et la violence s'exercent en forte progression également ; les pétitions qui pullulent sur les réseaux sociaux, les appels au secours des martyrisés, torturés, massacrés, les révoltes à gauche, à droite, au milieu et même en dépit du bon sens. Mais au bout du compte, toutes ces bonnes volontés à vouloir changer le monde se heurtent au mur des autorités décisionnaires avec des airs de dictature à faire trembler les bases de la démocratie et réduire au silence par la censure du politiquement correct.

 

Mais revenons à nos moutons ! Nous connaissons tous la période dépressive automnale. Toutefois celle de Noël a de quoi congeler les consciences enneigées.

 

 

Jour de trêve ou chaque chrétien dans le monde doit se montrer tolérant, compatissant, généreux, ouvert à l'autre parce que le petit Jésus, le divin enfant est né ce jour là. Imaginez si à chaque fois qu'un enfant naissait dans le monde, un jour de paix et d'amour était décrété comme celui-là, les vendeurs d'armes pourraient déposer le bilan et se recycler en rois mages, prêchant la bonne parole sans même se faire guider par l'étoile du berger. Alors tous les intégristes de la laïcité, jouant les arbitres de la tolérance à sens unique, et mettant de l'huile sur le feu de la susceptibilité des uns et des autres par simple plaisir de semer la zizanie, mériteraient d'être censurés pour incitation à la haine et du rejet de l'autre. Je suis pourtant athée, mais ces brebis galeuses me révoltent pour avoir remis en cause une tradition culturelle française qu'est la crèche de Noël, et qui n'a rien de provoquant ou d'offensant les croyants de religions diverses, puisque Noël est d'abord une fête traditionnelle française, à connotation folklorique, partagée par le plus grand nombre, qu'ils soient croyants ou non !!! L'esprit est le regroupement des familles autour d'un repas et l'échange de cadeaux autour du sapin tout aussi traditionnel. 

 

Un jour où l'amour devrait anesthésier tous les esprits belliqueux de nature, les handicapés de la compassion, de l'empathie, bref ! Faire rêver toute l'humanité que pendant ce jour du 25 décembre, tout le monde se transforme en saints. Tous ces bien-pensants s'habillant du costume de redresseurs de torts ont-ils l'intention de pousser le bouchon jusqu'à interdire le rêve ??? Il ne manquerait plus que cela !!!

 

Par ailleurs, il ne faut pas nier non plus que derrière tout cela, une activité très consumériste, bourrée de faux-semblants et d'hypocrisie, est sur le pied de guerre  à tenter tous les consommateurs pour les encourager à desserrer les cordons de leur bourse, ou soulager leurs comptes en banque, dans le but de faire marcher le commerce ; œuvrer à rendre un peu le sourire à l'économie en chute libre, et oublier momentanément de ressasser la formule « en crise » qui a bon dos, depuis le temps que ces termes sont utilisés comme un slogan bouc émissaire bien pratique à déculpabiliser les véritables responsables de la marche de la société, ayant mis la marche arrière !

 

Noël !!!! Une aubaine culturelle commerciale, faisant le bonheur des uns et le malheur des autres. Mais il ne s'agit pas non plus de la seule, étant suivie de près par celle du Réveillon du 1er de l'An !!

 

Ces autres, tous les hors-circuits du « manège enchanté » des uns jouissant d'une vie sociale économique dite confortable n'imposant pas de se serrer la ceinture dès le début du mois ou du début à la fin de chaque mois. Tous les S.D.F.(Sans Droits de faire la Fête), condamnés à baver devant les vitrines de l'abondance à vocation gaspillage, conséquence de cette activité commerciale boostée par une publicité en overdose dès le mois de novembre, puis de revendre ses cadeaux sur Internet, via le Bon Coin les bonnes affaires.

 

Et tout cela dans les illuminations de la féerie pour donner l'illusion que tout est beau dans le meilleur des mondes et surtout cultiver cette croyance au Père Noël inculquée aux enfants avec promesse de recevoir des cadeaux de sa part, avec une condition en guise de carotte, d'avoir été sages tout au long de l'année.

 

 

Le Père Noël, parlons-en ! Ce vieillard à la barbe blanche, à l'allure débonnaire dans son costume rouge coquelicot à le faire repérer à dix kilomètres à la ronde par les chasseurs de rennes. Ce comédien des plus cabotins, exhibé en modèle de confiance, de protection, de générosité aux enfants en bas âge, gobant avec innocence tout ce que les adultes leur présentent en guise d'éducation à la consommation. Un symbole déguisant une machination commerciale de premier plan venu tout droit des États-Unis. De quoi remettre en question le personnage et peut-être le sortir du contexte à exploiter la crédulité et l'innocence des enfants qui ne sont plus de l'époque où il était facile de faire prendre des vessies pour des lanternes ou de prendre les enfants du bon dieu pour des canards sauvages !!!

 

 

 

 

Toutefois, comme l'innocence n'est plus ce qu'elle était non plus, il faut de moins en moins de temps pour sortir de la tête des petites graines d'adultes naïfs cette idéologie mensongère et ce chantage quelque peu pervers du distributeur de cadeaux aux enfants uniquement sages de la planète. Car, très vite, ce business de générosité renvoie le Père Noël dans ses foyers à Rovaniemi dans le cercle polaire désormais « miné » par le réchauffement de la planète, en train de fondre sous son traîneau. Quant à ses rennes, à primer dans le livre des records du tour du monde en une nuit, permettant ainsi à Super Noël de pouvoir livrer plus vite que son ombre des cadeaux déposés au pied des sapins décorés, clignotant des mille feux de leurs guirlandes électriques, en empruntant toutes les cheminées pleine de suie, quand elles ne sont pas lécher par les flammes d'une belle flambée ! Un vrai miracle que les cadeaux soient intacts en arrivant après les péripéties du kamikaze bien enrobé, ne présentant donc pas tous les signes du sportif de haut niveau à préparer les Jeux Olympiques ??? Mais toute cette mascarade inscrite au livre des records de durée, grâce à l'homme qui tombe à pic en remplissant sa mission sans avoir à ouvrir un bureau des réclamations.

 

Un fantasme collectif qui se perpétue en tradition, comme un besoin de déconnecter de toute raison et de satisfaire cette soif de rêve et de féerie pour oublier la noirceur ou la morosité du quotidien traîné comme un boulet et d'offrir aux enfants une dernière chance de croire aux illusions.

 

 Une période de trêve, où les conflits de famille normalement réglés par l'armistice de Noël prennent bien souvent des airs de règlements de compte violents et définitifs pendant le réveillon, commençant par le champagne et se terminant par l'aspirine à bulles de haine et de ressentiment. Mais il ne s'agit tout de même pas d'une généralité !

 

 

Une période de solitude virant au désespoir pour les « chiens perdus sans collier » ou les âmes marginales errant sur la macadam, ayant abandonné les codes sociaux, formaté leur vie réglée comme du papier à musique de la société de consommation ; faisant virer au cauchemar ceux qui ne peuvent plus prendre le train en marche ou qui ne veulent plus sacrifier leur liberté en la troquant pour l'esclavagisme de cette domestication à la consommation excessive et tellement inutile.

 

Que veut donc dire aujourd'hui « croire au Père Noël » dans ce monde en déroute, aux valeurs humaines quelque peu méprisées sous le couvert du déni exploité par les autruches et sous le joug manipulateur des béliers de tête du troupeau ?

 

 

 

 

 

Se raccrocher aux branches en niant celle que nous scions et sur laquelle nous sommes tous assis. Et il ne s'agit pas des bois de rennes du Père Noël, tombés pendant leur chevauchée fantastique au paradis de l'illusion et de l'espoir. Oublier un moment que l'avenir est bien noir. Pas de suie, mais des conséquences désastreuses de l'activité humaine poursuivant son œuvre de destruction massive.

 

Si cette diatribe de ma part a pour but de faire ressortir les côtés négatifs d'une festivité de fin d'année ayant dérivé sur le consumérisme excessif et déformé quelque peu son origine religieuse chrétienne, il n'en reste pas moins que la tradition de la crèche et du père noël n'a pas à être supprimé du paysage français, sous prétexte qu'elle déplaît à des intégristes de la laïcité ou des musulmans intolérants. Quand on prône le vivre ensemble, et que l'on est français, on ne renie pas les traditions qui ne maltraitent personne dans la chair et dans la pensée. Personne n'est obligé de croire au Père Noël, pas plus qu'à aucune des religions voulant s'y opposer ! La tolérance vaut pour tous et pas à sens unique ! 

 

 

 

 

 

 

 

En fait, c'est au Père Noé que nous devrions tous croire aujourd'hui en prévision du prochain déluge qui attend l'humanité au tournant d'un "tsunami exterminator » à terme indéfini, et peut-être plus tôt que l'estimation pourrait en être faite. Ce super héros aura-t-il le temps de construire son arche salvatrice ? Il est préférable d'imaginer qu'en bon capitaine de galère, il fasse monter à bord les animaux en premier, avant même les femmes et les enfants, pour une fois, et de trier sur le volet les humains dignes d'être de l'équipage de la survivance et peut-être de la deuxième chance, si les dieux le veulent....et aucun d'entre eux n'est bavard !

 

Pour la peine, voici ma petite version en paroles seulement revue et corrigée de la chanson mythique « Petit Papa Noël » !

 

Petit Papa Noé

Quand nous serons tous noyés !

Surtout ne viens pas nous sauver,

car nous l'avons bien mérité !

Plus de miracle à espérer

avec cette humanité déshumanisée

qui a confondu bonheur de vivre simplement

avec exploitation, mégalomanie, consommation et profit,

mettant à l'abri de la misère, de la pauvreté, un seul petit nombre,

et faisant le malheur de la grande majorité,

sans distinction d'espèces parmi les êtres vivants.

 

Petit Papa Noé

Quand et si le beau temps revenait

accepte avec humilité les clés d'un nouveau monde

de celle qui détient le trousseau du grand mystère

des origines de la vie sur Terre.

En Elle seulement tu peux avoir confiance,

Tu la connais bien sûr,

Mère Terre, Mère Nourricière,

si Elle ne pardonne, Elle redonnera peut-être une chance

à quelques enfants sauvés des eaux

 dont tu serais le sauveur et le héros !

 

Ouvre la porte à détrôner l'ignorance, la bêtise et la cupidité,

aux premières loges des représentations annuelles

d'un Père Noël à l'image de l'obésité,

prônant la grande bouffe des carnivores

avides de foie gras, de dindes, de sapins coupés,

pour rester fidèles à la tradition festive de fin d'année,

de la consommation en overdose jusqu'à la crise de foie,

le gaspillage, les abus qui rendent les lendemains difficiles

à digérer et à cuver tous les excès des réveillons.

 

Au revoir, veau, vache, cochon, dinde et chapon....

Bonne navigation

vers le renouveau et surtout un monde meilleur

avec Père Noé

le Capitaine de l'Espoir

de l'Arche à retrouver !

Si elle-même,  n'est pas destinée à sombrer.

 

A tous les sans famille, les oubliés, les exclus,

qui vont se gaver de l'indifférence à réveillonner dans la solitude

avec un plateau télé peut-être amélioré,

le mal être aggravé dans cette comédie du bonheur,

où petits et grands s'investiront quelques heures durant,

à festoyer en famille, espérant les cadeaux de tous ceux qui les aiment,

à condition toutefois qu'ils soient à la hauteur

de leur attente et de leur choix !

 

 

Julie Tomiris

 

 

 

 

 

Mais le plus important n'est-il pas de garder son âme d'enfant 

et de laisser une part de rêve raviver la mémoire d'une innocence perdue ???

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